Steady. Against the Absurd. Kinship at the Core
Sans relâche. Contre l'absurde. Corps et âmes
Born of a dream and deep longing for an end to violence against women, Steady. Against the Absurd. Kinship at the Core, is a richly lyrical poem of place, our earth, and a poem of deep witness, suffused with sorrow, beauty, and tenderness, brought to us by a woman of two worlds whose deep insights and voice sing as she invites us into a place for peace. The original poem is accompanied by a fine translation, Sans relâche. Contre l'absurde. Corps et âme, which allows the quiet but deep sense of kinship to reverberate fully from Taylor's initial English-speaking culture to her adopted French-speaking culture. How to buy here. ENDORSEMENTSEnglishA triumph of poetic introspection delving into the timeless quest for world peace and sanity. With masterful grace, Rae Marie Taylor seamlessly weaves the tapestry of nature with the threads of sorrow, loss, and pain, where water cascades as a cleansing balm for grief and despair, and wells become symbols of communal strength, capable of mending violence, reinstating dignity, and reigniting hope. It begins as a dream, seeping into our daily reality. From the majestic St. Lawrence River in French Quebec to the arid expanses of the desert in Santa Fe, nature emerges as both witness and healer, endowed with the profound ability to reveal the depths of our flaws and virtues alike. Beautiful, evocative, and compelling, her words resonate long after the final page is turned, captivating the reader from start to finish in introspection and revelation. A must. Gloria Macher, poet and novelist, is an award-winning writer in Canada and abroad. This poem is an exquisitely beautiful work of art, created with deeply felt sorrow at the violence in “These Times” and suffused with an enormous love for the land, for water and for all life. Passion and strength come through on every page…with every phrase. Rae Marie Taylor’s latest poem is a marvellous, multilevel plunge into life that follows a woman’s oneiric trance as she walks through desert nights and floods, noting the beauty of Nature and the self-destructive violence of human beings, always filled with hope, courage and tenderness, even as she recalls the loss of members of her family. A symbol of modern women and their challenges, she/the speaker strides forward, determined and wise, through time and chaos. Indeed, she first wanders through the American southwest and villages along the St. Lawrence, the two areas of North America that were colonized by countries other than Britain, in which the Indigenous presence is still strong. The bilingual, or even trilingual, aspect of the poem reinforces its presence in cultures different from the dominant American, knitting together and underlining unique ways of life and the vast wild beauty they still contain. Hugh Hazelton, Montreal-based poet and translator who specializes in the comparison of Canadian and Quebec literatures with those of Latin America, and the work of Latin American writers of Canada. Recipient of the 2016 Linda Garboriau Award for his life work on behalf of literary translation in Canada. FrenchDes femmes marchent, malgré les guerres, la violence, la destruction, malgré la mort aux aguets. Des femmes qui nous ressemblent, qui pourraient être nous. Rae Marie Taylor nous présente un recueil poétique intense et poignant, un recueil traversé par la douleur aussi bien individuelle que collective, mais aussi par le courage, qui trouve son élan dans la lumière du poème. Voici un livre de conscience et d’espoir, qui résonne profondément en nous à ce tournant de l’histoire où nous avons grand besoin de croire en l’avenir. Louise Dupré, poète, romancière, autrice de La main hantée. Dans sa poésie sensible et humaine, Rae Marie Taylor – aussi performeuse, essayiste et artiste visuelle – fait une large place aux cultures et aux langues, aux liens premiers, voire spirituels, qui nous lient à la nature profonde, omniprésente. Son écriture directe et accessible, qui coule aussi doucement qu'un ruisseau oublié au milieu de la forêt, parvient à trouver les mots justes pour dénoncer l'absurde tout en étant porteuse d'un espoir plus nécessaire que jamais. La marée danse avec la lumière, telle que Rae Marie danse avec les mots, un va-et-vient de langues où l’anglais et le français se reflètent. La poète nous conduit là où le rêve commence, en deça du langage, entre ciel et terre, à la frontière du monde des morts et celui des vivants. Cette époque de rupture, la nôtre, y rejoint toutes les autres. Hélène Matte, est une poète tout terrain, artiste interdisciplinaire et travailleuse culturelle à Québec. Sa pratique de la performance et de la vidéo-poésie connait une diffusion internationale. REVIEWSEnglishDearest Rae, I have now read your poem/book to myself and also out aloud. It is a sacred text by a soul/spirit woman weaving life and story into form and offering it as a sacrament, a return to Life. I found I had to read it slowly and with pauses between 'chapters’. To move with speed through it would have been a blasphemy. I am so intrigued by the form. It seems you have alchemised the forms of story writing, of poetry (at least the more traditional form that I know of), of grammatic extensions into this wondrous work. It charms, excites and intrigues me. It leads me so creatively down the path of this Way that I have not experienced before. I love it! Your etchings through words, woven through two languages, so deeply touch into one ’s being. The poetry, the wordsmith, the metaphors, the congregation of words are so evocative, rooted in truth telling. They stand strong and can only have come with and from your own personal, profound presence and experiences of Life. From such intimate, completely experienced wonders and tragedies you have, layer by layer, woven it into a greater circle of understanding. Of Life. You have made them a ‘given'. Issued them forth as a ‘returning'. You are the mystic, the occultist, the artist creating and gifting. And I can read one line and it is a whole story. I can read a ‘chapter ’ and it is a complete circle, yet it is also wide open. It is full of mystery and unknowness as to what is yet to come. So, so beautiful dear Rae. An Opus. I will purchase another copy to pass on to those who I know would also be deeply touched. What an arduous endeavour this must have been, is, to bring this into Life in this way. Hearty congratulations and all honour beloved. Magi Whisson, OPUSonus, writer, healer, publisher, podcaster FrenchLes parages de la douleur enserrés dans le cœur The tide dancing with light. La marée danse avec la lumière, telle que Rae Marie danse avec les mots, un va-et-vient de langues où l ’anglais et le français se reflètent. La poète nous conduit là où le rêve commence, en deça du langage, entre ciel et terre, à la frontière du monde des morts et celui des vivants. Cette époque de rupture, la nôtre, y rejoint toutes les autres. Le temps s’éternise et le paysage est une mémoire dévastée. Sur chaque colline à nu, un fusil. Guns. Or les ténèbres décrit par Rae Marie sont noir-sœur. L’époque fragmentée et désespérée y devient une surface lisse, d ’un calme plat, où se dressent le corps d ’une femme parmi des stèles immaculées. Une fois pour toute, This time for These Times, tout devient visible. Tout est visible dans la lumière de l ’obscurité. Dans la nuit rouge et noire, se devinent le sang et la terreur, la violence est enfouie jusque dans le grenat et le basalte des rives ou des falaises. Le souvenir de la guerre rappelle toutes les autres et leur lot de bombes et de génocides. La Bêtise! Ambivalence de la nuit clairvoyante. Nous ne sommes ni à l ’aube ni au crépuscule, nous sommes immergés dans l ’aurore du crépuscule. Entre chien et loup, il y a, hurlant, le coyote endeuillé. Rae Marie donne voix à sa complainte. Le territoire qu ’elle décrit est un athanor où la peine mercurielle se transforme en deuil éblouissant. Sa poésie ouvre la voie, entame la marche dans la vallée des larmes. La désolation s’étend et les eaux montent. Un désert est inondé. L ’ambiguïté constante et entière, sans relâche, contre l ’absurde, permet les renversements. La périphérie devient le centre, pareille à la jupe ample entortillée dans une main, pareille à l’écharpe verte enroulée sur un ventre. De Cap-Rouge à SantaFe, du désert au fleuve Saint-Laurent; il y a elle. Elle est moi, elle n ’est pas moi. Elle s ’amalgame. Elle est tantôt Je, tantôt Nous : elle est tout aussi bien l ’autrice ou le lecteur. Rêve éveillé ou lucidité somnolente, la femme marche comme Rae Marie écrit : Patauger dans ces eaux dans mon être de chair. Peut-être, est-ce là la meilleure traduction pour cette splendide expression achevant le titre du recueil : Kinship at the Core. Elle – l ’autrice, la femme ou les protagonistes qu ’elle raconte, qu ’elle rencontre –, pénètre des abîmes où la lumière perce une seule vérité : la douleur. It ’s the same sorrow. Éternel retour de la douleur répétée, encore. C ’est la même douleur. Noir sorrow. Cette douleur, cette noirceur, commémore une violence tragique, une prise de conscience nécessaire et paradoxalement, vitale. L’éternel retour de la douleur n ’infirme pas un gai savoir. Rae Marie écrit sur une même page « C ’est le deuil, tu dois savoir », ainsi que « Tu connais la joie. Va, marche, lève toi. Résiste, de nouveau ». La philosophie de Nietzsche s ’inscrit dans les hauteurs du soleil de midi et des sommets. La poésie de Rae Marie sonde les profondeurs de minuit à la nouvelle lune. Si le Zarathoustra de Nietzsche est plutôt solitaire, la poésie de Rae Marie évoque quant à elle une communauté décimée et renaissante. Ils ont pourtant en commun un gai savoir et puisent dans le tragique une invitation à la danse. Danser pour la douleur. Il faut avoir entendu la poète lors d ’un récital pour connaitre la berceuse de sa voix. Une voix dont la puissance emprunte à la douceur. Cette voix sensuelle, en parfaite concordance avec l ’univers onirique du recueil Sans relâche. Contre l ’absurde. Corps et âme. n ’est pas de celles qui scandent et qui, dans l ’urgence, s ’arrache de l ’affliction par le sacrifice. Par défi, elle ne sera pas Antigone. Rae Marie fille de la Beat Generation, serait plutôt « Anti-gun ». Smooth, bienveillante et patiente, sa poésie est indubitablement pacifiste. Sa voix envoûtante accompagne la peine, elle ne l ’annihile pas. Lorsqu ’elle souligne l ’injustice ou nomme l ’absurde, c ’est aussi pour révéler son contraire. La beauté des grands espaces, la liberté possible. Les parages de la douleur sont vastes. Le cœur se rétracte et se détend. Plus qu ’une consolation, la poésie est battement et respiration.
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